Le pilleur de fontaine

Le cloître de Monreale, en Sicile, présente les quatre arbres du jardin parfait du monde Musulman:

Dans un coin de ce cloître, une petite dérogation à la symétrie: une fontaine, censée rajeunir de 10 ans les femmes qui y trempent leur mains. Les modalités sont incertaines, on peut penser au vu du faible nombre de piécettes au fond de l’eau que seuls un petit nombre de guides, ayant cherché « fontaine miraculeuse » sur internet, ont décidé d’indiquer la nécessité d’une offrande. Bref, ça brille -un peu- au fond.

L’enquête a montré que monsieur V a beaucoup lambiné seul et pris 537 photos de colonnes aux jolies mosaïques avec l’iPod de maman. Laquelle aura plus tard mal au doigt pour ramener ce nombre dans les limites du raisonnable, après quelques considérations sur l’obstination et la persévérance de ce facteur Cheval en devenir (« que plus opiniâtre se mette à l’ouvrage » peut on lire sur un mur de son palais idéal)

Le pas un peu traînant de monsieur V, sa poche rebondie, l’ont vite confondu…

Le larcin s’élève au final à 2€17, ce qui reste insuffisant pour payer le parking…

Note pour les architectes: comme toujours, il faut envisager les agissements des mécréants, même (surtout?) dans les lieux de recueillement : une fontaine où il faut tremper ses mains, qui apporte bienfaits supposés, donc obole en retour, à portée de main, a un défaut de conception manifeste. Préférez un machin à toucher (pied de statue, ventre de bouddha…), et placez le dispositif à offrande (assez large pour les maladroits) hors d’atteinte du public.

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